Hierba Santa, Chan Santa Roots, etc. : se sont quelques-uns des nombreux groupes de musique afro-caribéenne de l'Etat du Quintana Roo, au sud-est du Mexique, à la frontière avec le Belize. Alors que la région est traditionnellement associée à une culture maya dominante ou au premier métissage au Mexique, j'étudierai l'apparition et la disparition de la musique afrocaribéenne, tout au long du XXe siècle, afin de mieux comprendre, dans une perspective décalée, les mécanismes socio-historiques d'inclusion, transformation et élimination de la différence. J'analyserai la signification d'une "musique noire sans Noirs" et ses conséquences sur la définition du métissage mexicain.
Depuis les années 90, aux Etats-Unis, de plus en plus d'adeptes du mouvement rastafari expriment leur créativité, leurs croyances à travers les disciplines de la culture hip-hop. A la croisé de ces deux phénomènes socioculturels, un nouvel ensemble se dessine. Pourquoi ces deux phénomènes socioculturels majeurs se sont rapprochés ? Comment se manifestent ces échanges interculturels ? Cet ouvrage se propose de répondre à ces questions.
Documents témoignant de l'apport des immigrés à la création musicale et cinématographique française. Documents montrant les conditions de vie et de travail des populations immigrées. Documents édités en France ou importés à destination de ces populations.
Ils vivent en France, en Espagne, au Portugal, mais également au Brésil, au Mexique, aux Etat-Unis, ailleurs en divers points du globe. Les Gitans forment l'une des principales composantes de l'univers tsigane. Malgré des siècles de négation et d'assimilation implacable, ils sont parvenus à maintenir et à développer une identité culturelle aussi forte que dynamique, autour de la famille et de valeurs tels l'honneur et le respect. Les Gitans sont à l'origine du flamenco et l'on compte parmi eux une pléthore d'artistes qui honorent autant la musique que la peinture. (Extrait de la quatrième de couverture).
La chanson populaire est un objet qui a été longtemps négligé par les historiens. Elle apparaît pourtant fondamentale pour retracer les sensibilités collectives dans le cadre de l'histoire culturelle. Bonne révélatrice des mutations de la société française, la variété maghrébine apparaît comme un miroir de la France dans son rapport aux migrants et comme un miroir des migrants dans leur rapport au pays d'accueil : d'abord confinée dans des lieux de rélégation, elle connaîtra par la suite un succès généralisé au cours des années 80. A l'image des évolutions de la société française dans sa globalité, ces chansons s'appuient sur des mélanges de rythmes, de sons et d'instruments.
La chapeta est une musique urbaine, moderne et contemporaine venue du Congo, associée à la Caraïbe, s'arrêtant à Paris. La champeta passe et repasse d'un univers géographique, mais surtout social, culturel, symbolique, à un autre. Elle est porteuse des interrogations contemporaines sur les cultures afro-caribéennes dans les Amériques : naturalisation et stigmatisation de la différence, ambiguïté du lien à l'Afique, projection dans une communauté diasporique afro imaginée...
Après un développement relativement tardif, par comparaison à celui des Etats-Unis qui date du milieu des années 70, le rap joue en France depuis plus d'une décennie un rôle non négligeable dans les débats médiatisés : soit les rappeurs sont perçus comme des interlocuteurs dans les cités, soit le rap est désigné comme la cause des violences de notre société. Ainsi, un lien implicite entre le monde des cités et le rap est postulé, amalgame qui peut prendre deux formes : la première consiste à dire que les rappeurs seraient tous issus des cités ; la seconde est que le rap serait naturellement apprécié dans les cités puisqu'il est issu de ces quartiers. C'est bien ce second type d'amalgame que l'auteur dénonce ici en montrant les difficultés que le mouvement hip-hop a connues avant de s'imposer comme une forme culturelle reconnue dans les cités par les institutions, mais aussi et d'abord par les jeunes, à travers la reconstitution du parcours de la troupe City Force à Toulouse.
Aujourd'hui les tambours batà et les danses d'orichas attirent un nombre croissant de visiteurs européens et américains à Cuba, alors qu'au début du siècle, ces musiques et ces danses étaient considérés comme répugnantes et inaudibles et leur pratique sévèrement réprimée...
L'étude des scopitones, ces ancêtres des vidéo-clips actuels qui apparaissent au début des années 60 en France, autorisent une approche de la musique de l'immigration et de l'univers sonore des travailleurs maghrébins fréquentant les cafés qui en étaient pourvus.; Sur la base d'un corpus émanant des listes de Daidy Davis-Boyer composé de 188 scopitones maghrébins, l'auteur, après avoir expliqué l'introduction de ces appareils dans les bars fréquentés par les immigrés, s'intéresse aux interprètes ainsi qu'aux thèmes véhiculés par les chansons.
Le bassin méditerranéen, riche de son histoire multiculturelle, a une identité musicale. Comme un écho dans l'histoire, cette musique méditerranéenne a évolué au gré des mouvements migratoires : les premiers Algériens à prendre massivement le chemin de l'exil au lendemain de l'indépendance de leur pays ont eux aussi chanté leur nostalgie du pays et le drame du déracinement. Qu'en est-il des enfants de l'immigration algérienne ? Après avoir fait une mise au point sur la singularité de l'immigration algérienne, l'auteur analyse la genèse de la musique beur, indissociable des mouvements associatifs, sa particularité ainsi que les thèmes de la chanson made in "deuxième génération".
Ce numéro porte sur les usages sociaux des musiques et des danses « populaires » au travers des pratiques dont elles sont l'objet et des appréciations qu'elles génèrent, dans un contexte transnational...
Un nouveau style musical urbain s'est développé au Caire depuis une trentaine d'années. L'analyse de ce courant musical souvent qualifié de «populaire» est l'occasion d'introduire aux usages et significations de cette notion ambiguë dans la musique egyptienne. Cela conduit à envisager la façon dont les acteurs du monde de la musique en Egypte s'orientent, s'accordent ou s'opposent pour en délimiter les frontières...
Le livre nous emmène dans l'univers de ces artistes, souvent mal connus ou déconsidérés, et qui racontent le malaise de leur époque. Ils transmettent les paroles en provenance de l'autre côté de la fracture sociale reflétant la conscience troublée de la France d'aujourd'hui. Mais le rap porte aussi en lui la richesse et l'énergie d'une population métisse, multiculturelle. Des citations abondantes viennent nourrir le texte. Voici une France comme on ne l'a jamais vue, mais telle que beaucoup la vivent. (4e de couverture)